Pause.
Oses.
Oses-tu ta pause ?
Alors que le monde tourne à deux vitesses :
Accélération pour stopper une propagation,
Ralentissement pour le même élément.
Les deux sont en état d’ivresse,
Nous indiquant qu’il est temps,
Que le temps presse,
De constater nos aberrations.
Aberrations d’un monde s’emballant
Aux vitesses des plus puissants,
Alors que croulent les populations,
Alors qu’implosent les systèmes vieillissants,
Des mondes séparés,
Des mondes sans cesse opposés,
Qui aujourd’hui sont rejoints,
Même de loin,
Par un invisible qui fait le point.
Qui tape aussi du point,
Sur la table de la Nature,
Montrant qu’à stopper net la conjoncture,
On peut aussi faire respirer la nature.
Il fait le point sur d’autres points :
Chacun : sur ses besoins,
Ensemble : sur nos liens.
Sera-t-il le point de la fin ?
De la fin d’un ancien monde ?
Sera-t-il le début d’un nouveau monde ?
Pour cela, chacun ose-t-il une pause ?
Celle qui dit « Oses »,
Et « oses cette pause ».
Que tu sois dans l’accélération,
Que tu sois dans le ralentissement,
Il y a toujours des divertissements,
T’éloignant de ta pause,
T’éloignant de ton « être en Présence »,
T’éloignant de ton Silence,
T’éloignant de cette pause.
Alors oui, oses.
Ce silence vrai
Cette Présence qui se tait
Cette Présence qui renaît.
En toi une nouvelle Vie
Peut alors te faire goûter
À un parfum d’infini.
Un Amour qui se laisse savourer
Au Présent de l’imparfait
Au Présent d’un silence osé.
Au Présent d’une pause choisie.
Là est ta Liberté.
Et peut être bien là aussi,
Un nouveau monde qui se construit ?
Nul ne le sait,
Chacun le vit,
Là où il est,
Dans sa pause choisi,
Dans son espace de liberté,
Intérieur et infini.
Marie-Ange
Poème « canalisé » le 07/04/20